• Enquête de l'édition de de MAI

    Plongeon au coeur des prisons françaises

    Je vous propose ce mois-ci une enquête sur un sujet relativement polémique depuis des années. La situation dans les prisons françaises est explosive. Sans doute la conséquence d’une politique « tolérance zéro » menée par les gouvernements depuis de nombreuses années. Il existe aujourd’hui un nombre très divers de prisons, adaptées selon le profil du détenu. De plus de nombreuses solutions alternatives existent aujourd’hui pour éviter la prison. Faisons un point de tout cela et tentons d’expliquer d’où vient le malaise des prisons que l’on observe aujourd’hui.

     Différences de confort entre les prisons

    De ce qu’on pourrait appeler des bagnes, aux prisons modernes, on observe en France une grande disparité entre les prisons et leur niveau de confort pour les détenus. Biens souvent privés de paroles, les prisonniers français ont été consultés en 2006 par les Etats généraux de la condition pénitentiaire. Ils ne réclament pas plus de confort, mais surtout plus de dignité. Ils demandent notamment la mise en place d’installations sanitaires préservant leur intimité, des cellules individuelles et davantage de possibilités de voir leur famille. Enfin, la quasi totalité des détenus souhaite être mieux préparée à leur sortie pendant leur emprisonnement.

     Le savez vous ? Une centaine de personnes se suicident chaque année dans les centres pénitenciers français. Cela représente environ 2 détenus par semaine. C’est le chiffre le plus élevé d’Europe devant la Turquie, l’Allemagne et l’Italie.

    Les prisons pour mineurs

    La première prison réservée aux mineurs a ouvert il y a deux ans dans le Rhône. Le but est de rééduquer, en prison et préparer au mieux leur sortie. Les jeunes sont pris en charge par des surveillants de l’administration pénitentiaire et par des éducateurs de la PJJ (Protection judiciaire de la jeunesse).Les jeunes suivent des cours, des activités en groupe, ponctués de retour en cellule et de repas en commun. Tout est organisé pour limiter le temps passé seul en cellule et éviter le rassemblement de détenus. Les ados sont répartis en binômes. Au 1er octobre 2008, ils étaient 697 détenus à être retenus dans ce type de prison dont une cinquantaine de filles.

     Quelles autres possibilités que la prison aujourd’hui ?

    Il existe aujourd’hui d’autres alternatives que la prison. Depuis 1983, le TIG (travail d’intérêt général) existe et consiste à condamner à accomplir un travail non rémunéré pendant une période donnée.Aussi, depuis 2000, le bracelet électronique permet aux condamnés de vivre plus ou moins librement tout en étant sous surveillance. Cela leurs permet de garder un lien social, le bracelet ne se déclenchant que si le condamné n’est pas chez lui aux horaires définis par le juge. A l’heure actuelle, environ un millier de personnes en France dispose du bracelet électronique.Une troisième solution existe. Le suivi socio-judiciaire destiné aux condamnés pour une infraction sexuelle dont l’objectif est de prévenir la récidive en les incitant à suivre un traitement et à modifier leur comportement dans leur vie de tous les jours.Enfin, des aménagements de peines existent pour que les détenus puissent exercer un travail à l’extérieur tout en étant considérés en prison. Mais ce procédé peine un peu à se développer.

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